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Parcours artistique

Depuis ma petite enfance, j’ai ressenti le besoin de chercher des formes d’expressions pour mes sentiments profonds et « inexprimables ». Le dessin, la danse, la musique m’ont aidée parfois dans cette tache difficile.A treize ans, je me suis inscrite au cours du soir à la Koninklijke Academie voor Schone Kunsten à Kortrijk- Belgique. J’ai pris là mes premiers cours de dessins. J’étais dans mon élément. J’aimais ces lieux, cette ambiance, entre statues de plâtre et modèles vivants, où j’allais regarder ceux qui étaient plus âgés que moi, peindre devant leur chevalet. Mes professeurs, mais aussi mon père, peintre amateur possédant une très bonne technique de peinture à l’huile, m’ont encouragée à poursuivre dans cette voie.Après le collège, j’ai suivi trois années d’études d’arts plastiques et deux ans d’études graphiques aux Ecoles Supérieures des Arts Saint Luc (LUCA School of Arts) à Gand en Belgique.

  • 1952 : Naissance à Courtrai en Belgique.
  • 1964-1966 : Ecole d’ Arts Plastiques à l’Académie de Courtrai.
  • 1967-1970 : Etudes d’art plastiques et graphiques aux Ecoles Supérieures des Arts Saint-Luc (LUCA School of Arts) à Gand en Belgique.
  • 1977-1986 : Vie à Kinshasa au Zaïre
  • 1999 : Installation en Gironde (France)
hilde defuster peintre bordeaux

Europe, Afrique et méditerranée, des inspirations et des formes multiples

Passionnée par la beauté des formes, le design et l’histoire des objets, j’ai tenu pendant quatre ans un magasin d’antiquités, avant de quitter la Belgique pour Kinshasa (Zaïre) avec mon fils qui n’avait pas encore deux ans. Je suis restée huit années à Kinshasa, m’imprégnant des couleurs, des bruits et du rythme de la vie africaine. Mes amis zaïrois m’ont initiée aux différentes expressions des arts africains, statues, masques, tissus, en particulier l’Art Kuba du Kasaï.De retour en Belgique, mon travail dans le tourisme m’a fait voyager dans tous les pays méditerranéens. Il y a toujours un crayon et un pinceau dans mes bagages.Après la naissance de ma fille, j’ai ouvert un lieu de rencontre pour chineur, amateur de mode et de design à Roeselaere en Flandre avec une amie styliste. L’aventure durera quatre ans jusqu’à mon installation dans la région de Bordeaux, dans l’Entre deux Mers ou je me suis posée et consacre mon temps à la peinture

Quelles peintures ?

Après une vie de voyages riche en expériences et en impressions, la peinture a fini par me rattraper, s’emparer de ma vie. Le peintre n’est pas forcément le mieux placé pour mettre des mots sur son travail. On peint, sans doute quand une forme de nécessité l’impose.
Après, de tableaux en tableaux, on la poursuit, avec des couleurs, des formes, dans un désir tendu vers quelque chose qui finit sur la surface de la toile. Une tension, sans doute, mais vers quoi au juste ? Vers une sensation incertaine, fugace et pourtant très précise.J’essaie de m’approcher au plus près possible d’une émotion, d’une sensation fragile, avec la crainte d’aller trop loin, de défaire quelque chose, on ne sait pas trop quoi, peut être rien, une ombre, une touche de couleur, un trait. Arrive, ou pas, le moment où on a le sentiment d’une sorte d’achèvement, que le tableau est là, qu’il s’impose.Pour garder un fil conducteur, je fais des compositions approximatives avant de peindre. J’assemble des superpositions d’images découpées ou pas et en leur donnant un cadre.La peinture à l’huile me permet de donner une profondeur aux personnages rendus à la vie parfois avec drôlerie, inquiétude ou apaisement.

Le subconscient et le conscient, l’abstrait et le figuratif se croisent et se rencontrent au fil de mes tableaux.

Des personnages surgissent dans un jeu d’apparence et de dissimulation, de formes figurées et puis interrompues. Une silhouette d’abord reconnue, semble s’être perdue, retournée dans son monde, livrée en partie et puis absente.L’ image dessaisie nous tourne le dos vers un horizon parfois tranquille qui s’empare du regard comme si la couleur nébuleuse transparente ouvrait des possibles vers un ailleurs. L’ horizon parfois indifférent est occulté au premier rang par des personnages qui nous semblent familiers, comme si notre mémoire les disputait à notre imagination.   Cette frontière mouvante entre le familier et l’inconnu, le proche et le lointain, la figure et son visage, ce long chemin à la poursuite de l’inexprimable, révèlent sur la toile le surgissement d’un monde intérieur, le mien.

Hilde Defuster